Big Fail à El Calafate !

Publié le par Fannynette De Lux

Tout a commencé avec l'arrivée à l'hostal vers 10h du mat'; aprés un lever à 6h pour prendre un rémis et l'avion qui nous a conduit à El Calafate. Là la nana nous explique que non on peut pas poser nos sacs dans la chambre parce qu'elle est pas prête, que les entrées ne se font qu'à 14h alos que sur internet c'est marqué 11h (oui le temps qu'on arrive et qu'on blablate il était presque 11h du coup !) mais qu'on peut laisser les sacs dans une réserve à l'entrée elle s'en occupera. Mouais...  Le temps qu'elle se décide et tout ben la chambre était prête.
Côté ambiance, c'est la loose. Le genre hostal qui se la pète hotel avec petits bungalos genre usine à touristes, pas d'ambiance pas de rencontre avec les gens pas de petit dej' !

Pour la ville c'est un peu pareil. En attendant 13h et le bus qui devait passer nous prendre pour aller faire le mini trekking sur le glacier, on va se trouver un petit resto sympa pour casser la croute et là on tombe sur un amour de petit resto girly tout en couleurs flashy, les prix aussi d'ailleurs ! Mais bon on a faim et c'est partout pareil apparemment. La ville ayant été construite 70 ans avant exprès pour exploiter le glacier et les touristes, la géographie est assez simple, les prix aussi et la sympathie des gens encore plus (genre des gros $ dans les yeux quand ils te parlent). Ici tout se paye en cash, la bouffe, les tours, l'hostal. Sauf que pour cause de week-end prolongé, les 4 banques de la ville n'ont pas pu réapprovisionner leurs distributeurs, donc, ben c'est la loose pas de thune pas de truc, c'est simple ici !DSC05610.JPG

Petit apparté : la preuve qu'El Calafate était une étape maudite : j'ai écrit le billet hier soir et au moment de finir, le serveur a planté me laissant avec le brouillon que j'avais fait, du coup dégoûtée j'ai regardé le livre 6 de Kaamelott ! En ruminant ma vengeance contre la connection !!!

On reprend : l'après-midi on monte dans le bus du tour qui nous promettait un joli mini trekking sur le glacier. Au lieu de ça on a eut droit à 2 h de bus, avec arrêt obligatoire de 5 mn pas plus pour prendre la photo souvenir, ouaiiiiis ! Arrivés au port en face du glacier, le guide ouvre la porte et nous explique que ceux qui veulent peuvent prendre le bateau pour aller voir de plus près, et les autres iront marcher pendant ce temps.
Caressant, non pas le secret espoir, mais la ferme intention de faire le lendemain une mini croisière pour aller voir les trois glaciers de plus près, on droppe la première option pour profiter de la seconde. Du coup on est largués tels les amarres au début du sentier du parc national, le guide nous expliquant que le glacier c'est par là, rdv à 18h pour aller faire une ballade tous ensemble. Heu... bon, soit. On part sur le sentier hyper encadré par des grillages, autour  et sur le sol histoire qu'on abime pas la nature (de la part d'un pays qui est pas foutu de recycler un bout de carton et qui sert un verre d'eau systématiquement dans un verre en polystyrène ça fait sourire !), on marche un moment au milieu des centaines de touristes et finalement on se retrouve nez-à-nez avec le glacier Perito Moreno. Hourra ! Enfin ! On passe un bon moment à le contempler, à attendre que les morceaux de glace tombent (à peu près toutes les 10 mn, merci le réchauffement de la planète !) puis on continue à crapahuter dans le parc.
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Au bout de 2h30 on en a un peu plein les pattes et on va se prendre un coca au resto d'altitude (Gad, si tu me lis...) et on croise en chemin le guide qui nous donne rdv 15mn après pour partir en rando, et exactement 15mn après, nous revoila réhydratés par un coca à 20pesos, et sous le drapeau de ralliement. Mais personne sous le drapeau de ralliement. Au bout de 5 mn d'attente toujours personne, Rémi part devant voir si par hasard le groupe ne serait pas par inadvertance parti sans nous et moi je reste toute seule face au glacier.

Rencontre mystique n°10 : un groupe d'une vintaine de Roumains en vacance arrivent face au glacier, contemplent un instant puis se mettent en rond, prient et chantent tous ensemble et applaudissent finalement en repartant et apostrophant les gens, leur demandant de rendre grâce a dieu pour le spectacle. Donc ça au moins c'est fait.

Rémi revient tout essoufflé, en me disant qu'il faut se dépêcher, parce que là, le guide est parti, et qu'il nous attend mais pas trop longtemps quand même. Explosion de mécontentement de ma part, d'où sévère engueulade entre moi+Rémi et Mauvaise-foi-Man qui jure nous avoir attendus. Du coup je passe tout le reste de la ballade au pas de course pour éviter de me retrouver au même niveau que ce rtudju de guide. Heureusement, la ballade s'est avérée être un rapide tour de 20 minutes par un chemin du parc que nous n'avions pas encore exploré. Sympa le trekking !

De retour à El Calafate, nous passons dans une autre agence (les agences touristiques sont le seul moyen d'accéder au site des glaciers, malheureusement) qui nous apprend qu'il ne reste plus de place pour la mini-croisière autour des glaciers, dont je rêvais tant. D'un autre côté c'est un coup de bol : il n'y a toujours pas d'argent dans la ville, et il aurait fallu payer en "efectivo". Pour se consoler, on s'achète un magnifique paquet de pâtes, qu'on va déguster dans notre si chaleureux hostal.

Mercredi matin, nous jouissons d'une délicieuse grasse matinée - requinquante - et nous voilà prêts vers midi pour aller louer des vélos et faire un tour près du Lago Argentino, histoire de pas tout à fait perdre notre journée.
La circulation argentine étant deux fois pire que celle de Marseille, nous décidons d'un commun accord - de ma part - de pousser les vélos jusqu'à l'extérieur de la ville (4 cuadras). Arrivés à l'extérieur de la ville, nous enfourchons nos fiers destriers, et commençons à pédaler, juste le temps de se rendre compte que la route est non seulement un de ces fameux faux-plats vicieux, mais qu'en pluss elle est parsemée de gros cailloux qui font déraper les roues. On pousse tout de même juqu'au lac, et on se pose un moment, histoire de récupérer et d'admirer la magnifique vue.
Puis on repart tout ragaillardis mais la route deviens de plus en plus compliquée, maintenant il y a du sable entre les cailloux et on s'enfonce, en gros c'est la merde. En plus les alentours du Lago Argentino c'est la station d'épuration des eaux usées et la décharge à ciel ouvert, magnifique ! On décide de rentrer (toujours en poussant les vélos !) et de se prendre une glace, histoire de positiver la journée. La bonne nouvelle c'est que les distributeurs de billets étaient enfin rechargés donc on a fait pété le resto sympa avec la cuisine fusion et tout et tout, mais le problème c'est qu'on a zappé l'étape crème solaire, et qu'on a pris un méga coup sur le nez, moi depuis c'est bronzé, mais Rémi pèle !!

Sur cet épisode fabuleux on est partis d'El Calafate le lendemain matin et heureusement que le pilote de l'avion s'est pris pour un tour touristique car il nous a fait survoler les glaciers, c'était magnifique, on a pas tout perdu !!!
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Publié dans Aventures Argentines

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