Kanazawa mon amour !

Publié le par Fannynette De Lux

Coucou !
Voilà un petit billet pour vous parler du Japon en quelques mots.
Tout d'abord excusez-moi de pas avoir écrit ce post plus tôt mais j'étais aux prises avec un gros jet lag, parce que pour aller au Japon depuis Buenos Aires on se prend 24h d'avion dans le pif et un jour de votre vie qui s'amuse à disparaitre à l'aller et réapparaitre (au retour). A l'aller donc, petit passage par New York juste le temps d'apprendre qu'ils inaugurent au MOMA une expo Tim Burton et d'être suffisament dégoutée de ne pas avoir le temps d'y aller, et je reprends l'avion; 15h de vol en passant par l'Arctique et survoler ce qu'il reste de la banquise, mes petits gars le réchauffement de la planète je l'ai vu de près !
Arrivée à Narita, l'aéroport international de Tokyo, je récupère Patricia et on fonce dans le Shinkansen pour 6h de train à destination de la première étape de ce périple : Kanazawa, petite ville de la côte ouest, charmante, à dimension humaine. Nous avons découvert là les joies de la cérémonie du thé, de son quartier des geishas, de l'art de faire et de porter un kimono, de celui de profiter des bains publics dans les sources chaudes naturelles et en plein air !
Et surtout la merveilleuse rencontre de notre hote Masaki-san, créateur et gérant de la premiere maison d'hôte à Kanazawa, et aussi la plus jolie ! Un petit bijou de maison traditionnelle aménagée dans un ancien magasin de kimono, le Pongyi nous a tout de suite mis dans l'ambiance, on enlève ses chaussures à l'entrée, pour ne pas abimer le sol de tatami qui recouvre toute la surface de la maison, on monte à l'étage pour découvrir notre petite chambre avec futons obligatoires et cloisons en papier coulissantes, tout comme on se l'imagine ou dans les mangas, mais en mieux !
Masaki-san nous a fait découvrir la ville, a pris le temps de s'occuper de nous, de m'enseigner quelques mots de japonais en plus (merci Lies, dieu des makis et du japonais facile en dix leçons, tout ce qu'il faut pour crâner au Japon !!) et aussi de calligraphier mon nom pour en faire mon tampon, celui qui sert ici pour les documents officiels, et qui en plus est trop joli !
C'est aussi Masaki-san qui a pris sa voiture un soir pour nous amener aux bains et nous a trouvé les activités les plus funky à faire ! Vive Masaki-san, le meilleur des tous les patrons de guest house ! Car en plus il faut savoir qu'à Kanazawa, le Pongyi et Masaki sont des vraies rock stars ! Qui passent à la tv, dans le journal, et dans le classement des 100 personnes les plus importantes de la ville ! (n°2 je vous prie !).



Nous étions surtout à Kanazawa pour l'inauguration de l'exposition au musée du 21ème siecle de Olafur Eliasson, artiste suédois de génie qui rend l'art contemporain ludique intelligent et funky !
Ses installations mêlent les expériences sensorielles et l'interactivité avec le public, comme sa pièce de néons jaunes qui fait disparaitre les couleurs, le prisme de spot de lumière qui crée une ombre arc-en-ciel ou encore le phare qui ouvre et ferme ses écoutilles pour laisser passer les ombre ou non. Mais ma pièce préférée reste celle remplie de fumée colorée grâce à un prisme de lumière qui fait passer le spectateur d'une zone verte à une autre rouge tout en le perdant dans l'espace : on n'y voit pas à un mètre !
Génial !
Comme Mr Eliasson est un ami de Patricia, nous avons passé deux jours à visiter le musée en vip, à assister aux conférences et inaugurations et surtout aux dîners dans plusieurs restos et bars où l'ambiance était vite à la déconnade, le saké liant naturellement les personnes malgré les différences de langues ! C'est comme ça que nous nous sommes retrouvées avec Patricia à dealer des Pinkpills à un jeune et aventureux artiste germanique (à la barbe si fournie qu'elle ferait frémir celle d'un Beegees !) sous le regard amusé d'Olafur et de quelques amis japonais/grecs/anglais/hongrois de la soirée. Je rassure tout le monde, meme si notre courageux ami a expérimenté les Pinkpills, il n'a subi qu'une augmentation de son taux de vitamine C ;) !!
Kanazawa a été une étape riche en découvertes et forte en émotions : c'est la larme à l'oeil que je l'ai quittée au bout de 4 jours - sous la pluie évidemment - en faisant coucou de la main à Masaki-san qui nous regardait partir vers la gare sur le petit pont du Pongyi, sans parapluie.

Je vous raconte demain la 2ème étape du Japon : Kyoto !!





Publié dans Japon Express'

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L
<br /> Quelle expérience extraordinaire! Moi qui ai navigué sur les 7 mers, je n'ai rien vu d'aussi amusant et surprenant que les oeuvres d'Eliason! Et l'habitat que tu as choisi révèle ton goût et ta<br /> curiosité pour la culture japonaise! Bravo!<br /> <br /> <br />
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