Les doutes de Zyrtec face à l'énigmatique Ernestine

- Mon fils, arrête de jouer avec ta salsepareille ! Tu sais combien y a de petits hobbits nesséciteux qui aimeraient en manger et qui meurent de faim !!
- GROUMPFF ! gémit Zyrtec.

A peine rentré, les paroles d'Ernestine résonnèrent dans sa tête. Etait-ce cela, ou bien le fronton de la porte d'entrée qu'il avait, comme à son habitude, heurté de plein fouet...
Le fait est qu'elle l'avait troublé de façon significative, avec ses insinuations à deux piécettes...

- Mon fils !! Mais t'y m'écoutes ou pas à la fin ?!!
- Non. Maman, tu es sûre que tu ne m'as pas adopté, en fin de compte ?
- Byen sûr' que je t'y es pas adopté ! T'y es fou ou quoi, mon fils ! Allez, va ! Finis ton mangé au lieu de dire des bêtises ! La salsepareille, c'est pas bon quand c'est chaud !"
N'empêche qu'assis à table, de traviole parce que ses jambes ne passaient pas sous la table, voûté sur son assiette et en train de galérer avec une fourchette trop petite, il avait de sérieux doutes, son fils !
Il finit tout de même sa salsepareille, parce que c'est drôlement bon, mais c'est vrai, c'est plus triste quand ça a réchauffé !

Pendant la nuit, les bras croisés sous sa nuque, les pieds dépassant du lit, il fixait le plafond et le poster du groupe de rock Bacchus (terrible, le concert qu'il avait vu en mai ! Ca c'était des hobbits !!) quand il décida que finalement, il ne risquait pas grand chose à retourner la voir le lendemain, cette petite lutine.
Au pire, il saurait le fin mot de ces questions qui le turlupinaient depuis toujours, et au mieux, il la moucherait, cette coquine d'Ernestine !
Il soupira et se retourna pour essayer de trouver un sommeil, qui n'était pas si loin.