just another day
Le repli de sa robe se heurtait à chaque barreau de la rampe d'escalier.
A chaque marche, ce petit bout de tissu gris et élimé percutait langoureusement la barre de fer forgé et soulevait dans sa traînée un petit nuage de poussière, qui s'attelait ainsi à la tâche ô combien inutile d'accélérer le processus d'usure de la robe susnommée.
Elle ne savait plus très bien combien de temps cela faisait.
Combien de temps qu'elle montait ces marches ?
Combien de temps qu'elle les descendait ?
Combien de temps qu'elle ne l'avait pas vu ?
Elle avait la fâcheuse impression que depuis qu'elle était rentrée dans son manoir, après sa petite escapade, la maison lui faisait emprunter une sorte d'escalier sans fin, car aussitôt qu'elle avait fini de monter un escalier, se présentait alors un autre escalier, qu'elle devait descendre.
Certes, elle avait toujours vécu ainsi au gré des tocades de son habitation, mais là... n'était-ce peut-être qu'une impression, mais il lui semblait que cela faisait des jours qu'elle déambulait ainsi.
Et d'un certain côté, elle s'en foutait éperdument. Une douce langueur s'était installée en elle.
La dilection qu'elle éprouvait pour son chevalier sauvant inopiné s'était mêlée à un spleen profond et incontournable.
Ne sachant trop quoi penser, espérer, comprendre de cette aventure, elle se laissait seulement bercer par les souvenirs délectables de son odeur de jasmin, de la sensation de papillonnement dans son ventre lorsqu'il l'embrassait, des palpitations de son coeur lorsqu'il la caressait, et surtout, de son regard vairon qui avait pénétré si profondément en elle.
Elle n'avait pas la moindre idée de quand elle le reverrait; alors elle inspira profondément, elle bascula la tête en arrière, ferma les yeux, et continua à descendre les marches, sa main glissant sur le bois de la rampe. Avec une cadence qui s'approchait de la berceuse, elle descendait.
Peu importe, se dit-elle.
Le repli de sa robe se heurtait à chaque barreau de la rampe d'escalier.
A chaque marche, ce petit bout de tissu gris et élimé percutait langoureusement la barre de fer forgé et soulevait dans sa traînée un petit nuage de poussière, qui s'attelait ainsi à la tâche ô combien inutile d'accélérer le processus d'usure de la robe susnommée.
Elle ne savait plus très bien combien de temps cela faisait.
Combien de temps qu'elle montait ces marches ?
Combien de temps qu'elle les descendait ?
Combien de temps qu'elle ne l'avait pas vu ?
Elle avait la fâcheuse impression que depuis qu'elle était rentrée dans son manoir, après sa petite escapade, la maison lui faisait emprunter une sorte d'escalier sans fin, car aussitôt qu'elle avait fini de monter un escalier, se présentait alors un autre escalier, qu'elle devait descendre.
Certes, elle avait toujours vécu ainsi au gré des tocades de son habitation, mais là... n'était-ce peut-être qu'une impression, mais il lui semblait que cela faisait des jours qu'elle déambulait ainsi.
Et d'un certain côté, elle s'en foutait éperdument. Une douce langueur s'était installée en elle.
La dilection qu'elle éprouvait pour son chevalier sauvant inopiné s'était mêlée à un spleen profond et incontournable.
Ne sachant trop quoi penser, espérer, comprendre de cette aventure, elle se laissait seulement bercer par les souvenirs délectables de son odeur de jasmin, de la sensation de papillonnement dans son ventre lorsqu'il l'embrassait, des palpitations de son coeur lorsqu'il la caressait, et surtout, de son regard vairon qui avait pénétré si profondément en elle.
Elle n'avait pas la moindre idée de quand elle le reverrait; alors elle inspira profondément, elle bascula la tête en arrière, ferma les yeux, et continua à descendre les marches, sa main glissant sur le bois de la rampe. Avec une cadence qui s'approchait de la berceuse, elle descendait.
Peu importe, se dit-elle.
Le repli de sa robe se heurtait à chaque barreau de la rampe d'escalier.